Ce mercredi 25 juin, le président américain Joe Biden a déclaré qu’il allait « réparer un tort historique » en offrant sa grâce aux anciens militaires condamnés en vertu d’un article du code de justice militaire qui réprimait l’homosexualité dans l’armée américaine depuis des décennies. « Malgré leur courage et leurs sacrifices, des milliers de soldats LGBT+ ont été exclus de l’armée en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Certains de ces patriotes ont été envoyés en cour martiale et ont supporté le fardeau de cette lourde injustice pendant des décennies », a déclaré le président américain dans un communiqué.
Il a souligné sa volonté de faire en sorte que la culture de nos forces armées reflète les valeurs qui font de nous une nation remarquable en agissant ainsi.
Lors d’un entretien avec la presse, un responsable américain a estimé que des milliers de personnes pourraient être admises.
L’article 125 du code de justice militaire, rendu obsolète par le Congrès en 2013, fait l’objet de la décision de Joe Biden.
Dans ce texte, la sodomie entre adultes consentants était considérée comme un crime passible de la cour martiale.
Il faudra que les anciens militaires concernés fassent la demande de cette grâce présidentielle, qui ne sera pas automatique.
Outre le caractère symbolique, ces individus auront la possibilité de faire modifier leurs documents militaires et ainsi retrouver le droit à certains avantages dont ils ont été privés.
Aux États-Unis, les personnes LGBT+ ont été exclues de l’armée jusqu’en 1994, date à laquelle est entrée en vigueur la règle « Don’t Ask, Don’t Tell » ».
Cette disposition, abrogée en 2011, obligeait les personnes LGBT+ à rester discrètes sur leurs préférences sexuelles s’ils souhaitaient rester dans l’armée.
Le ministère de la Défense a lancé en 2023 une campagne pour identifier les anciens soldats licenciés de l’armée en vertu de la règle « Ne demandez pas, ne dites pas » et qui ont ainsi subi un préjudice financier pour trouver un emploi.