Des sources policières ont confirmé ce mardi à l’AFP qu’un nouveau groupe de 200 policiers kenyans a quitté ce lundi le Kenya pour Haïti, dans le cadre d’une mission internationale visant à rétablir la sécurité dans ce pays des Caraïbes confronté à la violence des gangs.
Le Kenya a proposé d’envoyer un millier de policiers en Haïti pour la Mission multinationale d’assistance à la sécurité (MMAS), qui doit avoir une durée initiale d’un an (jusqu’en octobre 2024). Le Bangladesh, le Bénin, le Tchad, les Bahamas et la Barbade doivent également contribuer, et cela doit être composé d’au moins 2 500 personnes.
Un haut cadre de la police kenyane a affirmé que 200 policiers sont partis hier soir (lundi, NDLR), et qu’ils devraient arriver à destination en Haïti ce matin. Un policier a confirmé cette information.
En juin, un premier groupe de 400 policiers kenyans est arrivé en Haïti dans le cadre de cette opération.
Le détachement kenyan comprend des policiers de diverses unités d’élite, dont la brigade antiterroriste Recce Squad qui a participé aux attaques des islamistes radicaux somaliens Shebab sur le sol kenyan (à l’Université de Garissa en 2015 et aux centres commerciaux Westgate et Dusit en 2015). 2013 et 2019).
Selon la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU approuvée le 2 octobre dernier, la MMAS, qui est prévu pour une durée initiale d’un an (jusqu’en octobre 2024), devra accompagner la police haïtienne dans ses opérations contre les gangs et la criminalité, garantir la sécurité des infrastructures et permettre aux civils « d’accéder sans obstacles et en toute sécurité à l’aide humanitaire ».
Depuis de nombreuses années, Haïti est victime des violences de ces groupes armés, qui occupent 80% de la capitale Port-au-Prince et les routes les plus importantes du pays. Au début de l’année, ces violences font leur retour et poussent le Premier ministre controversé Ariel Henry à la démission.