L’ONU prévoit la création de deux sièges pour des pays africains au Conseil de sécurité.

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Le 12 septembre, les États-Unis s’engagent à donner aux pays africains deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, sans droit de veto. Une proposition qui fait partie d’une éventuelle réforme de cet organe essentiel des Nations unies.

L’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield a exprimé son soutien à la création de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil, comme revendiqué par les pays africains, lors d’une conférence organisée le 12 septembre par le centre de réflexion Council on Foreign Relations.

Le président Joe Biden avait renoué avec les débats sur la réforme du Conseil en septembre 2022, en soutenant à la tribune de l’Assemblée générale la demande de sièges permanents pour l’Afrique et l’Amérique latine, sans autre précision à l’époque.

En plus de cela, ils soutiennent les demandes de sièges permanents faites par le Japon, l’Allemagne et l’Inde.
Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres : cinq permanents (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie) avec un droit de veto et dix élus pour deux ans représentant les différentes régions géographiques, dont trois pour l’Afrique.

Selon Linda Thomas-Greenfield, le souci réside dans le fait que ces sièges élus empêchent les pays africains d’utiliser leur connaissance et leur voix pour contribuer au travail du Conseil.
De plus, elle a défendu l’idée d’un siège non permanent pour les petits États insulaires en développement, sans donner de détails sur le nombre total de membres permanents et non permanents que le Conseil pourrait compter.

Bien que la majorité des États membres de l’ONU admettent l’injustice de la représentation au Conseil de sécurité, qui a été largement héritée de l’après-Seconde Guerre mondiale, la réforme de celui-ci est un véritable enjeu à l’issue plus qu’incerte en raison des différentes perspectives sur la future composition et l’avenir du droit de veto.

Il serait nécessaire que cette réforme soit adoptée puis ratifiée par deux-tiers des 193 États membres, y compris les cinq membres permanents du Conseil.
L’avenir du droit de veto des membres permanents est l’un des points les plus sensibles.

Les États-Unis n’étaient pas favorables à l’extension du droit de veto pour de nouveaux membres, ni à son abolition pour les membres actuels, a clairement affirmé Linda Thomas-Greenfield. Elle a affirmé que « aucun membre permanent ne souhaite renoncer à son droit de veto, y compris nous, je suis honnête » et que « nous croyons qu’étendre ce droit de veto rendrait le Conseil plus difficile à fonctionner ».

Tandis que le Conseil est en grande partie paralysé, les Africains, qui demandent depuis longtemps deux membres permanents, souhaitent que ces futurs membres soient éligibles.

L’Afrique souhaite la suppression du veto. Le président sierra-léonais Julius Maada Bio avait exprimé en août que si les États membres souhaitent conserver le veto, il doit être étendu aux nouveaux membres permanents, car cela pose une question de justice.

Selon la Russie, il avait été demandé aux Africains de « rester attentifs ». L’ambassadeur russe adjoint Dmitry Polyanskiy avait insisté sur le fait qu’il ne serait pas possible de réparer l’injustice envers l’Afrique tout en autorisant de nouveaux pays occidentaux à rejoindre le Conseil.

La question est abordée dans le « Pacte de l’Avenir » qui doit être adopté le 22 septembre par les 193 États membres de l’ONU. Le texte final, encore sujet à modification, s’engage sans délai à une réforme du Conseil en « traitant l’Afrique comme un dossier particulier ».

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