Ce vendredi, le président russe Vladimir Poutine a officiellement imposé à l’Ukraine de se soumettre à des négociations, tandis que son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement rejeté un « ultimatum » à la « Hitler », à la veille d’un sommet en Suisse sur les moyens de parvenir à la paix et dont la Russie est exclue.Ces conditions du maître du Kremlin ont été immédiatement rejetées par l’Ukraine, les États-Unis et l’OTAN.« Ces messages sont des notifications d’urgence .Selon Volodymyr Zelensky, Hitler faisait exactement la même chose lorsqu’il déclarait : « Donnez-moi une partie de la Tchécoslovaquie et on en reste là », mais ce sont des mensonges.
Le chef du gouvernement russe, dont l’armée a récemment repris l’initiative sur le front face à des troupes ukrainiennes en manque d’hommes et de munitions, a demandé à Kiev de renoncer à l’Otan et de se retirer des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia que la Russie occupe déjà partiellement et prétend annexer en plus de la Crimée.
«Dès que Kiev entamera le retrait définitif des troupes et annoncera l’abandon de son projet d’adhésion à l’Otan, nous ordonnerons immédiatement, à la minute même, la cessation du feu et les négociations », a déclaré M. Poutine lors d’une entrevue avec les cadres du ministère russe des Affaires étrangères.
Il s’agirait de facto d’une capitulation de l’Ukraine, dont le but est de rétablir son intégrité territoriale et sa souveraineté dans les frontières reconnues à l’échelle internationale.
Malgré l’initiative de l’armée russe sur le front, elle y a subi de grandes pertes depuis deux ans et ne parvient pas à prendre un avantage décisif.
Dès septembre 2022, le Kremlin avait annoncé l’annexion de quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine, ainsi que celle de la Crimée en 2014.
Vendredi, Vladimir Poutine a souligné l’importance de restituer à la Russie l’intégralité de ces territoires, même si Moscou ne les occupe que partiellement et que les combats y continuent.
La Russie a également été exclue du sommet pour la paix, organisé en Suisse les 15 et 16 juin à l’initiative de l’Ukraine, selon le président russe. Kiev souhaite que les environ 90 délégations présentes, y compris la Chine, parviennent à un accord afin d’augmenter la pression sur le Kremlin.
Poutine a critiqué un « mécanisme visant à détourner l’attention de tout le monde » des véritables responsables du conflit, à savoir, selon lui, l’Ukraine et les Occidentaux.
Le conseiller à la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a souligné que les revendications russes sont « inappropriées » et constituent « une violation du droit international ».
Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, Vladimir Poutine a exprimé des « déclarations manipulatrices » à la veille du sommet en Suisse, car « la Russie a peur d’une véritable paix ».
Selon Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense, dont le pays fournit le soutien militaire et financier le plus important à Kiev, Poutine n’était « pas en mesure de dicter à l’Ukraine ce qu’elle doit accomplir afin d’atteindre la paix.
Finalement, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, a déclaré que le chef de l’État russe n’était pas « honnête ».
Selon le chef de la diplomatie russe, ceux qui ont des oreilles entendront (Poutine) et ceux qui ont un cerveau le comprendront.
Selon Sergueï Lavrov, il est difficile de garantir le bon fonctionnement de ces organes du corps humain en Occident, a déclaré à la télévision russe.
La décision du G7 de garantir un prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine, avec les intérêts futurs des actifs russes gelés depuis le début de l’offensive russe, a également été critiquée par Vladimir Poutine.
« Même si les choses se compliquent, le vol demeure du vol et ne sera pas pardonné », a-t-il déclaré.Selon Mandel NGAN, Volodymyr Zelensky a tenu une conférence de presse à la Masseria San Domenico en marge du G7 à Savelletri dans les Pouilles le 13 juin 2024.
Il a été demandé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky de prendre en charge de manière définitive les 300 milliards d’euros d’actifs de la banque centrale russe gelés par les Occidentaux depuis deux ans, ce à quoi ils s’opposent pour des raisons légales.
Sur le terrain, les troupes ukrainiennes persistent à faire face aux nombreux assauts, notamment dans l’est du pays, où Moscou s’empare du terrain depuis le début de l’année.
Selon Maxime, commandant d’une compagnie de tankistes dans la 59ème brigade qui combat dans la zone de Pokrovsk, nous repoussons presque quotidiennement deux ou trois attaques.
Ce militaire de 38 ans a ajouté que le nombre de soldats ennemis a considérablement augmenté et qu’ils ont apporté des véhicules blindés ainsi que de l’artillerie à longue portée.
Finalement, l’Ukraine est toujours obligée de limiter l’accès à l’électricité, son système énergétique ayant été détruit par les attaques russes. Le vendredi, il y aura des interruptions de 14h à 22h dans tout le pays.
