La situation en Haïti au cours du premier trimestre 2024 a été marquée par une forte augmentation de la violence, avec une augmentation significative du nombre de personnes tuées ou blessées en raison des activités liées aux gangs. Selon le rapport de l’ONU, au moins 2 505 personnes ont été touchées par la violence des gangs au cours de cette période, ce qui représente une augmentation de 53 % par rapport au trimestre précédent.

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Les données du rapport mettent en évidence la sombre réalité à laquelle est confrontée la population haïtienne, avec 1 660 personnes qui ont perdu la vie et 845 ont été blessées au cours du seul premier trimestre 2024. Cette recrudescence de la violence a été décrite comme la période de violence la plus intense depuis la création du mécanisme de surveillance des droits humains en 2022.

En outre, le rapport met également en lumière la complexité de la situation, en indiquant que tous les meurtres enregistrés n’ont pas été commis par des civils. Il y a eu des cas où des groupes « d’autodéfense » ont été impliqués dans la mort de 141 personnes, ce qui reflète l’escalade des tensions et le flou entre les différentes factions.

Au milieu de ces défis, la question des enlèvements contre rançon constitue également une préoccupation majeure. Même si les enlèvements ont diminué de 37 % à travers le pays, l’impact de tels incidents, notamment dans des régions comme le département de l’Artibonite, où les voyageurs sont la cible de gangs, reste un problème urgent.

Le contexte plus large des luttes d’Haïti, y compris les problèmes de longue date de pauvreté, de catastrophes naturelles, d’instabilité politique et d’escalade de la violence des gangs, a créé un environnement instable qui continue de menacer la sécurité et le bien-être de sa population. Cette crise multidimensionnelle a été exacerbée par événements récents, tels que la collaboration de gangs puissants ciblant des infrastructures clés et l’éviction du Premier ministre.

Le rapport de l’ONU souligne également les graves conséquences humanitaires de la violence, avec un accès limité aux services essentiels comme les soins de santé et l’éducation, ainsi qu’une insécurité alimentaire accrue due aux activités des gangs. Ces facteurs aggravent encore les défis auxquels est confrontée la population et soulignent le besoin urgent d’un soutien international et d’une intervention sécuritaire, comme le préconise la mission des Nations Unies.

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