Le scandale de corruption à l’EDH (L’électricité d’Haïti) a été dévoilé par l’ULCC.
Ce mardi 3 septembre, lors d’une conférence de presse, l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) a exposé les résultats d’une enquête sur le détournement de 22,7 millions de gourdes au sein de l’Électricité d’Haïti (EDH) entre janvier 2012 et janvier 2021. Le rapport de l’ULCC accuse cinq caissières de détournement de fonds publics, avec des montants allant de 135 000 à 17,2 millions de gourdes.
En se basant sur les bordereaux fournis par la direction générale de l’EDH, l’enquête met en évidence une importante perte de fonds dans les caisses de l’institution, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Naomi Cantave Maulange, Chantale Thomas Jean, Monia Cindy François, Elimise Valbert Pierre et Edmonde Célestin sont les caissières concernées.
Les enquêteurs de l’ULCC ont interrogé plusieurs dirigeants de l’EDH, tels que Joachim Jose Davilmar, directeur administratif, Carmite Jean Bernard Mentor, directrice financière, et Jean Philippe Maximilien, responsable du département des systèmes informatiques (DSI).
Devant les faits dévoilés, l’ULCC préconise des mesures pénales à l’encontre des personnes accusées.
Au niveau administratif, l’établissement suggère diverses actions visant à renforcer la gouvernance de l’EDH : un audit global qui couvre la période de 2021 à aujourd’hui, la création d’un système de contrôle informatisé pour les agences de collecte de fonds, le renforcement de la direction financière et l’amélioration des systèmes informatiques, en mettant en œuvre des procédures de sauvegarde régulières et un plan de récupération des données en cas de situation de sinistre.
Il est également souligné par l’ULCC l’importance de standardiser les procédures informatiques et de continuer à former les employés du DSI afin de garantir un service continu.