Ce vendredi 21 juin 2024, le Canada a déclaré l’application de sanctions supplémentaires à trois chefs de gangs haïtiens : Luckson Elan, Gabriel Jean-Pierre et Ferdens Tilus, conformément au Règlement sur les mesures économiques spéciales visant Haïti, afin de lutter contre l’augmentation de la violence des gangs dans le pays, qui continue d’avoir des conséquences dévastatrices sur la population haïtienne.
La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a déclaré que le Canada met en place des mesures sanctionnantes supplémentaires en vertu du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant Haïti afin de faire face à l’augmentation de la violence des gangs en Haïti, qui continue de causer des conséquences dévastatrices pour la population haïtienne. Selon un communiqué d’Affaires mondiales Canada, ces dernières sanctions concernent trois chefs de gangs haïtiens : Luckson Elan, chef du gang « gran grif », Gabriel Jean-Pierre alias « ti Gabriel », chef du gang de Brooklyn et de l’alliance « g-pép » et Ferdens Tilus, chef du gang « kokorat san ras ».
Selon le Canada, ces trois (3) leaders de gangs haïtiens sont soupçonnés d’avoir perpétré et dirigé des crimes violents et des atteintes aux droits de la personne qui mettent en péril la paix, la sécurité et la stabilité d’Haïti.
Selon le communiqué canadien, le Canada a des raisons de penser que ces individus, en tant que dirigeants de gangs criminels, ont commis des actions qui ont compromis la paix, la sécurité et la stabilité d’Haïti, et qui ont contribué à des violations flagrantes et systématiques des droits de la personne dans le pays.
L’interdiction des transactions liées aux personnes mentionnées dans le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant Haïti entraîne la gélation de tous les biens qu’elles pourraient posséder au Canada. Selon l’institution canadienne, ces sanctions font également interdire aux personnes inscrites de séjourner au Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
Selon le communiqué d’Affaires mondiales Canada, il est souligné que les groupes criminels en Haïti agissent en toute impunité, souvent sous la protection des élites politiques et économiques. Selon le document, ils ont intentionnellement causé la mort ou la blessure de personnes et ont perpétré des actes de violence, y compris des violences sexuelles, dans le but d’étendre leur contrôle territorial et de faire peur la population.
De plus, l’organisme précise que le Canada continuera de collaborer avec ses partenaires internationaux et les autorités haïtiennes afin de trouver une solution à la crise dans le pays, en mettant en place des sanctions et d’autres mesures visant celles et ceux qui soutiennent la violence et l’insécurité en Haïti.
Le Canada n’hésitera pas à agir pendant que des groupes criminels en Haïti perpètrent des actes de violence inexprimables, terrorisent impunément les populations vulnérables et entravent les efforts visant à rétablir la loi et l’ordre dans sa nation. « Il est indéniable que nous continuerons à soutenir Haïti et ses habitants, qui ont démontré une force et une résilience remarquables face aux défis complexes de leur pays », a déclaré Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada.
Selon Affaires mondiales Canada, le Canada a pris l’engagement de verser plus de 400 millions de dollars en aide internationale à Haïti depuis 2022, incluant la fourniture d’une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence, un soutien logistique, de l’eau potable, des services d’assainissement et d’hygiène, ainsi que des services de santé et de protection, notamment en réponse à la violence basée sur le genre.
Selon Affaires mondiales Canada, les 400 millions de dollars de soutien international du Canada incluent un investissement de 80,5 millions de dollars, annoncé par la ministre Joly en février 2024, pour soutenir la mission multinationale d’assistance à la sécurité en Haïti, ainsi qu’un montant de 100 millions de dollars pour soutenir la Police nationale haïtienne.