Les membres du Conseil Présidentiel de Transition seront installés le jeudi 25 avril 2024, à 10 heures du matin, à la Villa d’Accueil.Selon l’une de nos sources, les membres du Conseil ont choisi de ne pas procéder à l’installation au palais national comme prévu, en raison de la situation sécuritaire dans le centre de Port-au-Prince, en particulier aux alentours du palais présidentiel, où les bandits continuent de faire irruption quotidiennement.

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En ce qui concerne le nombre d’invités à la cérémonie, il a été indiqué que la cérémonie pourrait accueillir une centaine de personnes au lieu des 400 prévues.

On a appris que le public pourra suivre l’événement en direct. Il n’est pas encore connu les médias par lesquels la cérémonie sera diffusée, mais une source fiable indique que la télévision nationale est en tête de la liste.
Il est important de noter que l’élection du président du Conseil présidentiel n’a pas pu se dérouler ce mardi comme prévu. D’après nos sources, des membres de l’entité de neuf membres souhaitent que l’installation se déroule avant le scrutin pour le président du corps.

Le conseil sera constitué de sept membres ayant droit de vote, issus des principales forces politiques haïtiennes et du secteur privé. Les partis politiques choisis sont nommés par le décret, mais il ne mentionne pas par leur nom les personnes qui doivent en faire partie.
Il y aura également deux observateurs sans droit de vote, l’un de la société civile, l’autre de la communauté religieuse.
Aucune élection n’a eu lieu en Haïti depuis 2016, sans président ni parlement.

Depuis des dizaines d’années, le pays le plus défavorisé des Caraïbes est confronté à une instabilité politique persistante. Or, à la fin du mois de février, les gangs, dont la violence dévastait déjà des régions entières du pays, ont commencé à attaquer de manière coordonnée des sites stratégiques, prétendant vouloir renverser le Premier ministre Ariel Henry.

Il était vivement contesté que ce dernier ait été nommé quelques jours avant l’assassinat, en 2021, du président Jovenel Moïse. Il n’a pas réussi à revenir dans son pays après un voyage au Kenya.

Le 11 mars, lors d’une réunion entre Haïtiens et diverses organisations et pays tels que les États-Unis, il a déclaré qu’il allait démissionner afin de laisser la place à un conseil présidentiel de transition.

Le développement de l’organe a été possible après des semaines de négociations ardues.
Évasion massive de Port-au-Prince
Port-au-Prince, la capitale, est entièrement contrôlée par les bandes criminelles, qui sont accusées de nombreuses exactions, notamment des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements contre rançon.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré vendredi que près de 100 000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince en un mois afin de se protéger de l’augmentation des attaques de gangs dans la ville.

Entre le 8 mars et le 9 avril, l’OIM a constaté, grâce à une collecte de données aux stations de bus les plus fréquentées, le départ de 94 821 personnes de la capitale pour rejoindre principalement les départements du Grand Sud qui accueillaient déjà 116 000 déplacés ayant fui les mois précédents. Selon un communiqué de l’OIM, cette tendance a été observée.

Selon les données antérieures de l’OIM, 53 000 individus ont fui en trois semaines, du 8 au 27 mars.

Selon l’agence, ces données ne reflètent pas forcément l’ensemble des flux, car certains déplacements ne se font pas par les points de collecte des données ou y passent lorsque les données ne peuvent pas être collectées.

Selon l’OIM, les provinces de destination ne disposent pas d’infrastructures adéquates et les communautés hôtes ne disposent pas de ressources adéquates pour faire face à ces flux de déplacements massifs en provenance de la capitale.

D’après ces informations, la plupart (63 %) de ces près de 100 000 personnes qui ont fui la capitale étaient déjà des déplacés internes, s’étant souvent réfugiés chez des proches dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Certains avaient même été déplacés à deux, trois reprises, voire davantage.

Cependant, l’OIM a observé un nouveau phénomène.

Alors que, début mars, les personnes déjà déplacées avaient été les premières à quitter la capitale, au fil du temps, celles qui n’avaient pas été précédemment déplacées se décident elles aussi à partir.
Cela décrit encore plus la détérioration de la situation dans la capitale puisque le fait de quitter la capitale pourrait être une décision relativement plus rapide à prendre pour une personne qui était déjà déplacée que pour celle qui était encore dans sa résidence et qui décide de la quitter pour chercher refuge en province, a commenté l’agence onusienne.

La grande majorité (78 %) des personnes interrogées par l’OIM lors de cette collecte de données ont indiqué quitter la capitale à cause des violences et 66 % ont assuré qu’elles resteront à l’extérieur aussi longtemps que nécessaire.

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