Les gangs en Haïti continuent de faire preuve de violence, causant des dommages à la population, en particulier aux enfants. D’après le rapport le plus récent du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), publié le 19 avril 2024, au moins 82 enfants haïtiens ont été tués ou blessés tout au long de l’année 2024.

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Au cours du premier trimestre 2024, au moins 82 enfants, dont certains n’avaient que six ans, ont perdu la vie ou été blessés. Selon le rapport, près de la moitié des victimes ont été blessées par des tirs lors d’attaques violentes de gangs contre leur quartier ou de confrontations entre les gangs et la police.

D’après les informations du BINUH, vingt-deux de ces enfants ont perdu la vie ou été blessés, à la suite d’un incendie causé par une explosion à l’intérieur d’un magasin, alors que des individus de la population, encouragés par les gangs, le pillaient.


Le 12 janvier, des membres du groupe de contrôle informel ont arrêté un garçon de 12 ans qui prenait un bus de transport public, car il avait des armes et des munitions dans son sac à dos. Il fut interrogé, ensuite transporté dans un cimetière local et assassiné. Selon le BINUH, les armes qu’il portait étaient supposées servir à fournir des armes aux membres du gang de Grand Ravine.

D’après le bureau onusien, en plus des victimes, la violence des gangs en Haïti a touché l’accès des enfants et de leurs familles aux services éducatifs et de santé, ainsi que la sécurité alimentaire.

Selon un rapport de l’Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 90 000 personnes ont été forcées de quitter leurs domiciles pour se réfugier dans des abris temporaires dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince depuis leur domicile.
La situation de sécurité en Haïti est devenue de plus en plus inquiétante, entraînant des répercussions politiques et humanitaires. Selon Sylvie Bertrand, représentante régionale de l’ONUDC, le pays est actuellement confronté à « des niveaux d’anarchie inédits ».

D’après le rapport le plus récent de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sur le trafic illégal d’armes en Haïti, on a observé une hausse du trafic d’armes de plus en plus complexes depuis 2021. Ces armes alimentent la violence généralisée, allant des AK-47 russes aux AR-15 américains en passant par les fusils d’assaut israéliens Galil, qui sont des attaques, des pillages massifs et des enlèvements.

Certains groupes criminels haïtiens possèdent maintenant des ressources plus importantes que la police, ce qui rend la situation encore plus complexe à maîtriser. Selon les spécialistes de l’ONU, l’extension du contrôle des gangs sur des points stratégiques : comme les ports et les routes entravent les efforts visant à lutter contre le trafic d’armes.

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