Selon un rapport officiel consulté ce jeudi par l’AFP, le gouvernement du Burkina Faso, pays sahélien sous régime militaire, a adopté en conseil des ministres un projet de loi interdisant notamment l’homosexualité.
Le Conseil a adopté, selon un communiqué de la présidence, un décret pour un nouveau Code des personnes et de la famille (CPF) interdisant l’homosexualité dans le pays.
Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a souligné l’interdiction et la sanction de l’homosexualité et des pratiques similaires.
Le texte n’a pas été précisé quant aux sanctions encourues et doit encore être adopté par les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT).
Au Burkina Faso, aucune loi ne punissait jusqu’alors l’homosexualité.
En août, le Conseil supérieur de la communication, l’organisme de régulation des médias, avait pris la décision « d’interdire la diffusion de chaînes de télévision incitant à l’homosexualité ».
Dans un tiers des pays du monde, les relations homosexuelles sont interdites et peuvent entraîner des peines de prison, voire des condamnations à mort.
Dans une trentaine de pays d’Afrique, l’homosexualité est interdite et certains ont récemment renforcé leurs lois, comme au Ghana ou en Ouganda.
Le nouveau CPF du Burkina Faso comprend également différentes mesures liées à l’acquisition et à la perte de la nationalité.
Une modification est donc apportée, avec l’ajout de « le comportement et l’action contre les intérêts du Burkina Faso comme cause de privation de la nationalité burkinabè
Dans le nouveau texte, il existe également un délai d’au moins cinq ans pour obtenir la nationalité des étrangers mariés à un Burkinabé.
Au pouvoir au Burkina Faso depuis un coup d’État en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a érigé la souveraineté de son pays comme principe fondamental de sa gouvernance.