Une onde de choc secoue les milieux de la société civile et de la presse indépendante haïtienne. Le Réseau Haïtien des Journalistes Anti-Corruption (RHAJAC) lance un signal d’alarme grave et sans ambiguïté : une nomination imminente à la tête des Douanes d’Haïti pourrait placer cette institution stratégique sous le contrôle direct de réseaux de narco-trafiquants.
Selon une note d’alerte officielle du RHAJAC, transmise ce jeudi à la presse et aux instances internationales, il s’agirait d’un projet de nomination de Gérald Remplais au poste de Directeur Général des Douanes — un homme présenté comme un pion docile de figures controversées, notamment Édouard Baussan, Marc-Antoine Acra et Olivier Barreau. Ces noms sont régulièrement associés, dans les cercles informés, à des affaires troubles mêlant politiques, économie souterraine et infiltration des institutions publiques.
Une nomination loin d’être anodine
Le ton du communiqué est alarmiste, mais documenté : il ne s’agit pas ici d’une simple permutation administrative, comme Haïti en connaît régulièrement. Le RHAJAC y voit une prise en otage en règle des Douanes haïtiennes par les parrains du crime économique et de la corruption institutionnalisée.
« Cette nomination signerait la soumission complète de l’État haïtien à des réseaux mafieux », dénonce Djovany Michel, Secrétaire général du RHAJAC.
La note évoque des conséquences immédiates et catastrophiques :
- Une explosion du trafic de cocaïne, facilitée par la libéralisation clandestine des circuits douaniers ;
- Une aggravation de la corruption à tous les niveaux, de la direction centrale jusqu’aux postes frontaliers ;
- Une institutionnalisation du pillage des ressources publiques, déjà considérablement fragilisées par la mauvaise gouvernance.
Une Douane en péril, un État en danger
Les Douanes jouent un rôle vital dans le fonctionnement d’un État : elles régulent les importations, protègent l’économie locale et alimentent les caisses publiques. En Haïti, où la contrebande et la corruption douanière atteignent déjà des sommets alarmants, confier cette institution à des acteurs soupçonnés de liens directs avec des réseaux de drogue équivaut à ouvrir grand les portes de l’État à l’économie criminelle.
Plus qu’un scandale administratif, il s’agit d’une question de souveraineté nationale. C’est le message central du RHAJAC : « Laisser passer une telle décision, c’est légitimer la narco-corruption et enterrer définitivement la souveraineté nationale », martèle l’organisation.
Le RHAJAC appelle à la mobilisation nationale et internationale
Face à cette menace, le RHAJAC en appelle à toutes les forces vives de la nation — société civile, syndicats, journalistes, avocats, magistrats, diaspora — pour faire barrage à cette tentative de mise en coupe réglée de l’État haïtien par des intérêts occultes.
Il interpelle aussi la communauté internationale, les institutions régionales et les partenaires techniques et financiers d’Haïti, les invitant à ne pas rester passifs face à une opération qui pourrait plonger davantage le pays dans l’illégalité et la dépendance à l’économie criminelle.
Un combat pour la vérité, la transparence et la justice
Depuis sa création, le RHAJAC s’est imposé comme l’un des rares espaces de contre-pouvoir médiatique indépendant, traquant sans relâche les affaires de corruption, les conflits d’intérêts et les infiltrations mafieuses au sein de l’appareil d’État. Son engagement repose sur une conviction simple : sans justice ni vérité, il ne peut y avoir de développement durable ni de paix sociale.
Alors que le silence devient la norme, que l’indifférence nourrit l’impunité, cette note d’alerte résonne comme un dernier cri de résistance citoyenne.
Contact presse:
Djovany Michel – Secrétaire général
🔗 rhajac.org
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