En 2024, Haïti s’est classé à la 93e place du classement mondial de la liberté de la presse, avec un score de 55.92, devant le Sénégal (94e) et derrière la Guinée-Bissau (92e). L’année précédente, Haïti se classait à la 99e position avec un score de 57.38.Les journalistes en Haïti font face à un grave manque de moyens financiers, à un manque de soutien institutionnel et à une difficulté d’accès à l’information.

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Ils font également l’objet de gangs depuis 2021 et sont fréquemment victimes de menaces, d’agressions, d’enlèvements ou de meurtres sans sanction. Selon le rapport de RSF publié ce vendredi 3 mai 2024, les journalistes sont confrontés à une vague de violence généralisée et à une crise sociale, économique et politique depuis la chute du gouvernement d’Ariel Henry en mars 2024.

Dans le rapport 2024 de Reporters sans frontières, il est souligné que les États ont échoué à garantir la protection du journalisme cette année. D’après l’ONG, la liberté de la presse est menacée par les autorités politiques à travers le monde, alors qu’elles devraient en assurer l’intégrité. Les critères de classement de RSF sont cinq : politique, légal, économique, socioculturel et sécurité. Selon l’ONG, lors de cette 22e édition, l’indicateur politique a connu la plus forte diminution, avec une baisse de 7,6 points.
Selon le rapport, « RSF constate une dégradation inquiétante du soutien et du respect de l’indépendance des médias, ainsi qu’une augmentation des pressions exercées par l’État ou d’autres acteurs politiques ».

La Norvège, le Danemark et la Suède occupent les trois premières positions du classement. La Norvège conserve sa tête pour la huitième année consécutive, avec un score légèrement en baisse. Selon RSF, l’Irlande abandonne sa deuxième place au Danemark en raison d’intimidations judiciaires de la part de formations politiques à Dublin.

Selon Reporters sans frontières, la France fait un léger bond dans le classement mondial de la liberté de la presse, passant de la 24e à la 21e position en 2024.

L’Allemagne passe de 21e à dixième, alors que le Royaume-Uni, 23e, s’améliore de trois places. Selon RSF, il est toutefois important de rester vigilant même dans ces pays où la liberté de la presse n’est pas directement en danger par des atteintes politiques. L’ONG fait référence à la capture de la journaliste française Ariane Lavrilleux et à la détention toujours en cours de Julian Assange au Royaume-Uni.

Les trois dernières places en 2023 étaient occupées par la Chine, le Vietnam et la Corée du Nord, qui sont remplacés cette année par l’Afghanistan, la Syrie et l’Erythrée, en raison d’une situation politique défavorable.

RSF met en évidence que le journalisme est constamment réprimé en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir, tandis que la Syrie et l’Érythrée sont devenues des zones où les médias sont en danger, avec un nombre record de journalistes emprisonnés, disparus ou tués.

L’ONG met aussi en garde contre les pressions croissantes que la presse pourrait subir en 2024, année électorale où deux milliards de citoyens seront appelés aux urnes. Elle avertit de l’arrivée au pouvoir de dirigeants anti-presse, comme en Argentine où le nouveau président Javier Milei a fermé la plus grande agence de presse du pays, ce qui a provoqué une baisse de 26 places dans le classement. RSF met également en évidence les agressions envers les journalistes pendant les élections au Nigeria et en République démocratique du Congo.

Finalement, RSF souligne les limites à la liberté de la presse dans des pays tels que le Vietnam et la Chine, où les journalistes qui s’expriment sur les réseaux sociaux sont fréquemment emprisonnés, et en Italie, où des tentatives d’achat de médias par des membres de la classe politique sont constatées.

Il est important de rappeler que le 12 avril dernier, un groupe de plus de 90 journalistes haïtiens, principalement établis à Port-au-Prince et dans ses environs, ainsi que RSF, ont adressé un appel urgent à la communauté internationale et au nouveau conseil présidentiel de transition pour prendre des mesures immédiates afin de garantir la protection des journalistes et des médias, afin d’éviter que le pays ne devienne un retrait de l’information. #FRANCE #TF1 #CNN #RFI #RTFRANCE

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