Donald Trump, contraint d’élaborer une nouvelle stratégie électorale à moins de 3mois de l’élection présidentielle américaine, participera mercredi à deux événements de campagne, avec sa nouvelle adversaire Kamala Harris en pleine campagne.
Le scrutin pour la Maison Blanche est perturbé par la démission surprise de son rival, le démocrate Joe Biden.
Présentant l’actuel dirigeant de 81 ans comme un vieil homme sénile, l’ancien président a souligné l’état de santé de l’actuel dirigeant.
Cependant, il a récemment reçu une nouvelle rivale, une femme noire, de 18 ans sa cadette, et est contraint de revoir complètement cette stratégie.
Chicago, Pennsylvanie
Opte-t-il pour les termes « Kamala la menteuse », « l’hilare » ou « la folle » ? Donald Trump, toujours à la recherche de surnoms moqueurs pour ses adversaires, n’a pas encore pris de décision et essaie toujours les trois surnoms sur son réseau Truth Social.
Lors d’un événement en Caroline du Nord la semaine dernière, le tempétueux septuagénaire a déjà tenu des propos particulièrement cruels à l’égard du vice-président, l’accusant faussement d’être favorable à « l’exécution de bébés » en raison de ses positions pro-avortement.
Kamala Harris, 30 juillet 2024, à Atlanta / Elijah Nouvelage / POOL/AFP
Mercredi en milieu de journée, il partira pour Chicago, où il participera à une table ronde avec des journalistes afro-américains sur les « problèmes les plus urgents de la communauté noire ».
Un message à peine dissimulé adressé à cet électorat, auprès duquel Kamala Harris jouit d’une grande popularité. Selon son équipe de campagne, Donald Trump expliquera comment il a « fait plus pour les Noirs américains que n’importe quel autre président dans l’histoire récente ».
A 18h00 (22h00 GMT), l’ancien président participera ensuite à un meeting de campagne en Pennsylvanie, l’Etat où il a survécu à une tentative d’assassinat mi-juillet qui a également perturbé la campagne.
Fils colistier, J.D. Vance l’accompagnera samedi à Atlanta, en Géorgie, pour un autre événement politique.
Ce sénateur de 39 ans, désigné pour le remplacer lors de cette présidentielle, était censé être un atout pour la campagne républicaine et une opportunité de recruter de nouveaux électeurs.
Le 20 juillet 2024, le candidat républicain Donald Trump reçoit les félicitations de son co-listier J.D. Vance lors d’un meeting à Grand Rapids (Michigan, Etats-Unis) / Jim WATSON / AFP
Pourtant, cet élu de l’Ohio constitue actuellement plutôt un obstacle pour l’ancien président.
Ces dernières semaines, le trentenaire a connu une baisse de popularité en raison de la réapparition de plusieurs vidéos qui ont suscité la polémique.
Dans l’un d’eux, l’écrivain de renom se moque des « malheureuses femmes à chats », une référence aux individus qui décident de vivre sans conjoint ni enfant.
J.D. Vance a également déclaré devant les donateurs que l’arrivée de la vice-présidente Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche était un « coup de masse » pour le camp républicain.
Le candidat démocrate, qui s’est récemment rendu dans le Wisconsin, la Géorgie et l’Indiana, reviendra mercredi soir à Houston, au Texas, afin de s’adresser aux étudiants afro-américains.
